Deux court-métrages de la dernière édition du Banff Mountain Film Festival présenté hier le 23 janvier à l’UQAM ont particulièrement retenus mon attention.

Keeper of the Mountain présente un portrait inusité d’Elizabeth Hawley, une américaine installée à Katmandou et qui recueille les témoignages des alpinistes qui reviennent de leur ascension des différents mont himalayens des alentours. Devenue une véritable institution, les grimpeurs se sont fait une tradition d’aller partager leur récit et les détails précis (Mme Hawley tient de rigoureux registres) de leur aventure avec la dame aujourd’hui âgée de 90 ans. La dame est minuscule et pourtant bien impressionnante. J’aurais apprécié un film 2 fois plus long tant on s’attache à sa personnalité unique et sa répartie divertissante.

North of the Sun a remporté le grand prix MEC (4000$) et raconte l’expérience de 2 jeunes norvégiens qui décide de passer l’hiver sur une plage déserte pour surfer et vivre librement. Ils se construisent une cabane sur la plage à l’aide de matériaux retrouvé dans les débris de la plage et en profite pour nettoyer les berges. Leur ingéniosité est sans pareille: ils construisent une brouette avec des bouées sphériques, s’approvisionnent en eau avec un système de gouttières bien pensé, isolent leur camp avec la neige et se construisent un poêle très fonctionnel avec un vieux baril rouillé. À travers tout cela, ils surfent, font du snow, du parapente et filme leur moment de paix et de réflexion dans ce cadre majestueux. Il y a beaucoup de moments émouvants dans ce film. Leur joie pure, la simplicité de leur quotidien et leur ingéniosoté de récupérateurs donnent envie à chacun de se lancer dans une pareille aventure. Il est rare de voir des récits de gens qui ne font que vivre sans chercher à atteindre un objectif ou prouver quelque chose. Ils semblent si libres et si appréciatifs de la vie qu’on se demande si ce n’est pas cela au fond, vivre. On part quand Oupsie?